Quels sont les différents comptes et livrets d’épargnes ?

Les comptes ou livrets d’épargne constituent un moyen très simple et sécurisé de placer son argent, tout en bénéficiant d’une rémunération à chaque fin d’année. En France, on distingue deux classes de livrets et comptes d’épargne. Voici les éléments qui peuvent permettre de faire son choix quand on a l’opportunité de placer de l’épargne.

Les livrés réglementés

L’État fixe les conditions de cette catégorie de livrets d’épargne : 

  • Livret A : plafonné à 22 950 euros par personne (dépôt minimum 10 euros) et 76 500 euros pour une association, ses fonds sont disponibles, avec un taux d’intérêt fixe de 0,75 % par an. À l’instar du LDDS, du LEP et du Livret jeune, le Livret A est exonéré de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux ;
  • LDDS (Livret de Développement Durable Solidaire) : réservé aux personnes majeures ayant leur résidence fiscale en France (un livret par personne), son plafond est à 12 000 euros (dépôt minimum 15 euros), avec un taux d’intérêt fixe de 0,75 % à l’instar du livret A ;
  • LEP (Livret d’Épargne Populaire) : destiné aux personnes à revenus modestes (peu ou pas imposables) ayant leur résidence fiscale en France, le LEP est plafonné à 7 700 euros (dépôt minimum 30 euros), avec un taux d’intérêt de 1,25 % par an ;
  • Livret jeune : limité à un livret par personne, il est conçu pour les jeunes de 12 à 25 ans résidant habituellement en France. Son plafond est de 1600 euros avec un versement minimum de 10 euros. Avec ses retraits soumis à autorisation en dessous de 16 ans, il a un taux d’intérêt qui varie selon les banques, mais ne peut être en dessous de 0,75 % ;
  • CEL (Compte Épargne Logement) : donnant accès à un prêt immobilier avec un taux privilégié, son plafond est à 15 300 euros avec un versement minimum de 75 euros pour un taux d’intérêt de 0,50 % par an, auquel s’ajoute une prime d’État. Seulement, il est soumis aux prélèvements sociaux, et on ne peut le cumuler avec un autre CEL dans une autre banque ;
  • PEL (Plan Épargne Logement) : bénéficiant de l’exonération d’impôt sur le revenu jusqu’à la 12e année de détention, mais soumis aux prélèvements sociaux, il est ouvert à tous (1 seul PEL par personne), avec un versement minimum de 225 € à l’ouverture puis 540 € par an, pour un plafond de 61 200 €, et permet d’accéder à un crédit immobilier à un taux privilégié. Non cumulable avec un autre PEL ni un CEL dans une autre banque, il offre un taux d’intérêt variable de 1 à 2,5 %.

Les livrets non règlementés

Les livrets d’épargne non réglementés, contrairement aux livrets d’épargne réglementés, n’offrent pas d’atouts fiscaux (ils sont soumis aux prélèvements obligatoires, notamment l’impôt sur le revenu et les cotisations sociales). Leurs conditions et taux d’intérêt sont fixés par les banques elles-mêmes. On peut citer : 

  • PERP (Plan d’Épargne Retraite Populaire) : réservé aux personnes de 18 à 75 ans, c’est un compte bloqué déductible permettant d’accéder à un revenu d’appoint à l’âge de la retraite. Il ne subit pas d’imposition de plafond concernant le dépôt. Ses fonds en principe indisponibles peuvent être retirés dans certains cas exceptionnels ;
  • Compte à Terme : son dépôt n’est pas plafonné, mais ses fonds ne sont pas disponibles avant son terme (autrement, les intérêts disparaissent) ;
  • Livret d’épargne bancaire : avec un dépôt non plafonné et ses fonds disponibles, il présente un taux variable selon la banque (de 0,2 à 1,5 % pour les livrets ordinaires et jusqu’à 4 % pour les super-livrets dont la période est limitée).

Bon à savoir : l’usage auquel on destine son épargne, son montant et ses plafonds sont des critères déterminants dans le choix de son type de compte.